Louis Blanc s’est inventé : un travail d’années, une recherche méthodique, une quête personnelle fondée sur son propre corps. Une oeuvre révélée en 2012 par un concours amateur lors du « Festival Européen de la Photo de Nu » d’Arles » et la voie s’est ouverte !
À la croisée de l’art graphique et de l’art de la contorsion, Louis Blanc apporte une proposition inédite aux fondamentaux de la photographie que sont l’Autoportrait et le Nu et s’inscrit à rebours d’une pratique souvent associée dans l’inconscient collectif à la plastique féminine.
Dans la série « c0RpuS », Louis Blanc réalise des autoportraits noir et blanc en lumière naturelle et selon une mise en scène systématique : un même sol, un même fond, un même objectif*, un même corps… le sien. Cette contrainte lui offre paradoxalement un champ où déployer sa créativité avec des angles de vue bouleversés, des trompe-l’oeil et des contorsions.
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L’esthétique de Louis Blanc heurte et fascine. L’économie de moyen est mise au service d’un corps qui semble a contrario poussé à ses limites. La sobriété de la mise en scène, le langage direct, la nudité évoquent l’impudeur autant que l’ascétisme, la contrainte autant que la liberté. Le jeu de perspectives inattendues perturbe la perception, le mystère s’immisce et jette un caractère trouble, parfois sombre : les doigts se crispent, les mains cachent, l’oeil apparait subrepticement, angoissé. Des formes se dessinent et le corps s’efface au profit d’un univers insolite.
L’exposition à la Villa les Camélias présente également des créations réalisées pour la circonstance avec le triptyque « clamoR »**, ouvrant, peut-être, un autre champ d’exploration.